« La menace Mélenchon » – quand la rédaction de Libération décide qui sera le candidat socialiste et que toute la gauche doit d’ores et déjà se soumettre au Grand Mamamouchi DSK…

Et voilà l’ex-ministre de Lionel Jospin, éternel minoritaire chez les socialistes, qui se prend à rêver, en outsider, de représenter la gauche face à Sarkozy au second tour de 2012.

Strauss-Kahn et le PS pilonnés
Il ne les lâche plus. Ses ex-camarades du PS, et surtout Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du FMI, instance qui «organise la famine, le désordre et le démantèlement de l’Etat». En tapant sur ses ex-camarades, ce «socialiste historique», adorateur de François Mitterrand, veut obliger le PS à se «gauchir». Empêcher que DSK soit leur représentant. Mélenchon ou l’art de la contradiction : une candidature Strauss-Kahn lui offrirait pourtant un espace politique plus important. «Ce qui est prédominant, c’est de battre Sarkozy, justifie Eric Coquerel, secrétaire national au PG. Or Strauss-Kahn ne sera pas en capacité de rassembler toute la gauche.» Et pas question pour l’ex-socialiste de laisser croire qu’il finira dans un fauteuil de ministre : «Je n’ai pas quitté le PS pour aller faire son supplétif, ni franchi le Rubicon pour aller pêcher à la ligne !»

La bataille contre les médias
Mélenchon peut remercier Félix Briaud. L’étudiant en journaliste qui, en avril, après les régionales, a balancé sur Dailymotion la vidéo où l’eurodéputé le traite de «petite cervelle». Le buzz est lancé. Les émissions d’infotainment vont en faire l’un de leurs habitués. Grand Journal, Ardisson, Ruquier… Jean-Luc Mélenchon s’est installé dans l’espace médiatique laissé libre par les communistes. Télés et radios sont friandes du verbe et des formules du tribun. Lui se plaît à ferrailler contre les «médiacrates» Elkabbach, Apathie, Demorand… Jusqu’à être invité sur le divan rouge si consensuel de Michel Drucker. Taper sur les journalistes pour s’installer devant leur micro et y dérouler son discours, Mélenchon y est parvenu. Avec difficulté et le risque toujours latent de s’enfermer dans une caricature. «Mais ça marche ! Vos collègues changent de ton, fait-on valoir au PG. Regardez la dernière émission chez Demorand dimanche : il a pu parler du fond.»

Une tactique politique payante ?

via www.liberation.fr

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