La Grèce au XXe siècle – Grecs courageux – Herodote.net

De la « Grande Catastrophe » à l'agression italienne (1922-1940)

Pour la Grèce, le cycle ouvert par les guerres balkaniques en 1912 s'achève en 1922 par la « Grande Catastrophe » : l’arrivée dans ce petit pays pauvre (4,7 millions d’habitants) de 1,5 million de réfugiés, souvent démunis de tout, chassés « à chaud » de la République turque en gestation ou « échangés » en vertu du traité de Lausanne (24 juillet 1923).

Évacuation de Smyrne à partir du 15 mai 1919

La société grecque sort durablement déstabilisée de cette décennie de conflits. Le 4 août 1936, le général Ioánnis Metaxás instaure une dictature inspirée du fascisme italien, sous l’autorité du roi Georges II.

Ioannis Metaxas (1871-1941)Malgré cette proximité idéologique, Mussolini attaque la Grèce le 20 octobre 1940.

Metaxás repousse l’ultimatum italien. Son « Όχι » (Non) provoque un enthousiasme patriotique auquel participe jusqu’au Parti communiste (KKE), persécuté la veille encore.

Bien qu’inférieure en nombre et plus encore en matériel, l’armée hellénique repousse l’attaque lancée depuis l’Albanie jusqu’à plus de 50 km au nord de la frontière. Mais du même coup, elle contraint Hitler à sauver son allié de l’humiliation.

Les troupes allemandes pénètrent en Grèce le 6 avril 1941.

L'occupation allemande (1941-1945)

Metaxás meurt de maladie en janvier 1941 et le général Georgios Tsolakoglou capitule en Macédoine occidentale.

Par une décision sans équivalent, Hitler lui-même rend hommage à la combattivité des Grecs en libérant les prisonniers de guerre… dont beaucoup constitueront les premiers maquis !

Les Allemands hissent la croix gammée au-dessus de l'Acropole le 27 avril 1941 (Bundesarchiv)Le 27 avril 1941, la croix gammée flotte sur l’Acropole.

Tandis que le roi, le Premier ministre et une partie des troupes se replient en Crète, la Résistance s'active dans le pays.

Dès l’arrivée des nazis sur l’Acropole, l’evzone qui avait la garde du drapeau grec s’en enveloppe et se jette dans le vide ; puis le 30 mai 1941, deux étudiants, Manólis Glézos et Lakis Sandas, en arrachent le drapeau nazi.

En ville, les manifestations populaires contre les occupants se multiplient, contraignant par exemple les nazis, cas unique, à renoncer au Service du travail obligatoire.

Les maquis eux-mêmes débordent d'activité et font par exemple sauter le viaduc du Gorgopotamos, ce qui a pour effet de couper le chemin de fer de Thessalonique au Pirée qui approvisionne l’Afrikakorps.

Dans les régions montagneuses où Italiens et Allemands

via www.herodote.net

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Translate »
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x