Ils ont été fusillés d’avoir voulu vivre libres | L’Humanité

Photo : Lapi/Roger-Viollet

28 mars 1944, après avoir combattu dans le maquis de Valveron, ces jeunes hommes de la commune de Saint-Eugène (Saône-et-Loire) vont être assassinés par l’occupant nazi.
Photo : Lapi/Roger-Viollet
"Les Fusillés, 1940-1944", dictionnaire sous la direction 
de Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier, 
Thomas Pouty et Delphine Leneveu. L’ouvrage est hors normes : un dictionnaire comportant 4 425 biographies publiées 
sur… 1 952 pages ! Fruit de huit ans de travail, 111 auteurs ont participé à cette œuvre colossale.

Morts pour la France, la justice, la dignité et la liberté. Qui étaient-ils ? Grâce à un travail de mémoire salutaire, la réponse devient vive. La lecture de ces milliers de biographies ravive leur combat. Ils ne sont pas morts pour rien. La bête immonde a été vaincue. Combat colossal. L’ouvrage est hors normes. Fruit de huit ans de travail, 111 auteurs y ont contribué. Claude Pennetier, qui a codirigé les équipes, en souligne toute la portée : « Les fusillés occupent une place à part dans notre mémoire collective. Ils participent au grand mythe de la Résistance, au sens de vision collective génératrice d’action. La dimension exemplaire ne doit pas pour autant cacher l’épaisseur humaine et la ­complexité des itinéraires. »

De nombreuses rencontres prévues 
avec les auteurs dans toute la France

Le dictionnaire propose l’histoire sociale des fusillés. Il fallait pour que « cette entreprise éditoriale un peu folle » se concrétise le concours d’un éditeur et de nombreux partenaires. Bernard Stephan, directeur des éditions de l’Atelier, met l’accent sur une responsabilité liée à l’actualité : « Le passé n’est pas définitivement passé. Nous voulions répondre en écho à la phrase de Georges Pitard, fusillé au Mont-Valérien le 20 septembre 1941 : “L’avenir nous redonnera la place qui nous convient.” A l’heure où un essai fait la part belle à Pétain, ce travail établit que le régime de Vichy a permis que des milliers d’opposants résistants soient fusillés. » Le projet, à l’initiative de l’historien Jean-Pierre Besse disparu au cours de sa ­réalisation en 2012, était de rédiger les biographies des exécutés (pour la plupart fusillés) par condamnation en France occupée. Ce travail s’est alors tout naturellement inscrit dans la ­dynamique du Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social. Un grand nombre de ces victimes, plus de la moitié, peuvent être considérées comme des militants liés à des syndicats, des partis, des associations : syndicalistes, mili

via www.humanite.fr

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