Depuis le début de la crise économique mondiale, la formation dispensée par les grandes écoles de commerce est fortement critiquée (1). Or, ce débat n’a pas encore assez pris en compte les mécanismes par lesquels ces institutions influencent et conditionnent leurs étudiants.
La vision du monde véhiculée par une école telle HEC a été marquée par le triomphe de l’orthodoxie libérale dans les années 70-80. Les idées de ce mouvement ont été utilisées comme une justification commode de l’égoïsme, de l’irresponsabilité et des inégalités croissantes, et les parcours des diplômés s’en trouvent fortement marqués : recherchant prestige et salaires élevés, ils ont investi en grand nombre les métiers de la finance et du conseil, sans questionner leur sens social. Dans des activités plus utiles aussi, leur obsession du seul profit s’est avérée désastreuse. Il faut alors se demander pourquoi de si nombreux étudiants ont accepté, apparemment sans critiques, cet ensemble de valeurs et continuent de le mettre en œuvre.
Ces étudiants ne sont pas tous cyniques ou indifférents. Au contraire, c’est leur formation qui arrive à susciter leur adhésion progressive. HEC réussit cela par trois mécanismes intimement liés : l’incitation à l’acceptation passive et à la paresse intellectuelle, la création d’échappatoires et la promotion de l’esprit de corps.
L’acceptation passive est d’abord promue par le contenu des cours. Pendant la plus grande part de la scolarité, ils sont sans intérêt et peuvent être validés avec un effort minimal : les travaux faits à la va-vite et les présentations PowerPoint remplies de lieux communs sont la règle, alors que les connaissances acquises en classes préparatoires sont rapidement liquidées. Or, par le fait même qu’ils considèrent que les cours sont bidons, les étudiants ne sont jamais amenés à en questionner l’idéologie sous-jacente : dans la paresse intellectuelle environnante, il est beaucoup plus facile de l’accepter, faire le peu de travail demandé et passer à autre chose. Ainsi, sans avoir l’impression d’y mettre beaucoup d’eux-mêmes ou d’y croire, les étudiants réalisent des travaux orientés par un libéralisme vulgarisé, intègrent en passant ses quelques maximes essentielles et, souvent, anticipent ainsi leurs premières expériences professionnelles.
L’accommodation à ce système est facilitée par l’abondance de distractions : les activités et soirées organisées par le bureau des élèves font oublier les enseignements soporifiques, rendent la vie à HEC sympathique et diminuent l’incitation à la remettre en question. S’y ajoute un effet de groupe : la référence quotidienne est un campus isolé d’individus similaires, brouillant les repères. Etant rarement confrontés aux conséquences de leurs actions, beaucoup d’étudiants ne doutent donc pas (alors même qu’ils n’apprennent rien) de leur légitimité à diriger et parfois licencier des dizaines d’employés dans le futur, pour la bonne raison qu’à 20 ans, ils ont réussi un concours. Enfin, ce groupe oriente les choix professionnels : pour briller devant les autres, il faut décrocher un premier salaire supérieur à la moyenne de la promotion (statistiques publiées tous les ans).
Au début de leur scolarité, une grande partie des étudiants n’est pas forcément volontaire pour intégrer ce microcosme : elle l’aborde au contraire avec un certain malaise. Or, les échappatoires proposées font taire ces critiques potentielles. Les amitiés et les activités associatives sur le campus amènent à valoriser la vie à l’école et rendent ainsi cette dernière tolérable. Ensuite, la minorité qui demeure récalcitrante peut suivre des spécialisations en management alternatif ou s’engager dans des associations humanitaires : ces parcours atypiques ne perturbent pas le fonctionnement de l’école. En revanche, en communicant fortement sur ces exceptions, HEC réussit à passer sous silence la réalité de la majorité
Il semble que vous ayez fait une science de l’utilisation de postulats dont vous seul connaissez le secret.
Avant de construire un raisonnement en partant de la conclusion et finalement du message principal que vous souhaitez faire passer, je vous recommande un retour aux fondamentaux: replongez vous dans les principes de bases du capitalisme à mettre en perspective avec les principes au parfum de collectivisme que vous semblez soutenir.
Enfin, un petit passage par le modèle des business schools à l’Américaine ne devrait pas vous faire de mal
Commentaire sidérant : quelques lignes, pour trois fois rien. Est-ce ce que l’on vous apprend dans ce genre d’écoles, le vide intersidéral de la pensée, avec la convocation, bien entendu, de l’opposition archi-connue du capitalisme/collectivisme ? ! Car les faits sont là : le capitalisme repose sur des collectivismes (les arrangements et les services entre les plus puissants, cf les travaux des Pinçon-Charlot, la massification des travailleurs), et suscite des collectivismes, le marché des consommateurs par exemple…
ceci n explique pas que HEC forme au business qu il soit school ou école c est idem,des esprits brillants brillant par l humanitaire et autres pansements ,alors je dirais replongeons nous dans le systéme communiste en méme temps ,l ancien bloc de l est ses fondamentaux qui faisait ombrage au élu de la sagesse qui s autoproclame depuis des siécles un paradoxe parmi tant d autre ,pour former des pauvres on pourrait le faire à HEC partant du principe des modéles ,un modéle sans esprit autocritique de ses influences et autres n est pas un modéle au sens propre du therme ,il faut appeler un chat un chat ,le modéle par éxellence en contient les thermes fondamentaux sinon il n a pas valeur à étre cité
« de leur légitimité à diriger et parfois licencier des dizaines d employés dans le futur « une conséquence parmi d autre qui a déja produit ses effets ,le monopole du systéme des directifs dans l artisanat ,des lobis puissants font bisness bisness ,il détienne ce qui n était pas de leur compétence des droits de transactions et autre ,ficelle à leur convenance celle ci ,et implique des modes opératoires dont il sont totalement ignorant des fondamentaux je dirais méme ignare à leur seul profit ,allant méme faire de la pub pour mieux asservir le bas de l échelle ,répercution sur les salaires ,qualité ,,, c est si facile de faire du fric légalement quand on a aucun sens éthique ,morale et autre » l argent n a pas d odeur » il faut parler et pouvoir se regarder dans la glace le matin c est pas un probléme jsuis trop beau et le meilleur toujours car on me la enseigné :donc n éxigeons pas en plus à la réfléxion un peu d indulgence pour eux