Grèce : les uns la pillent, massacrent la démocratie et le peuple grec, et les autres tentent de l’aider à survivre, comme avec ce convoi de novembre 2017

La "crise" est leur mode opératoire. Elle synthétise tout : décisions ("krisis"), intentions multiples (profits/rentes, effets du racisme social, avec, le chômage, l'exclusion, la mort même des plus pauvres). Elle ne tombe pas du "Ciel". Elle tombe du "Ciel des Idées", desquelles des consciences prennent des décisions et en font des "lois". Une "Grèce en crise", c'est tellement parfait pour faire des profits, comme les Allemands le savent, officiellement. Et parce qu'ils sont les Grecs de maintenant, après ceux d'un passé réputé glorieux et fondateur, tout est bon pour l'exploitation, y compris la mémoire et l'identité. On va là-bas, on fait des discours solennels, le monde est au garde-à-vous, mais ne prend garde à ce qui se joue… Car certains aiment se nourrir de "discours"/idées, et leur font confiance, alors que l'on apprend au rugby à ne pas regarder le visage de l'adversaire, mais seulement ses mouvements. Et pourquoi aller en Grèce aujourd'hui ? (lisez les notes publiées par Panagiotis Grigoriou) Qu'est-ce que la Grèce "réussit" dans cette Europe ? C'est ce que fait Syriza depuis trois ans déjà : trahir, escroquer, être pire que…, et ne pas, pas encore, être renversé. A. Tsipras est très très apprécié de nombre de dirigeants européens. Il montre la voie. Il a dû progresser dans la hiérarchie de sa "Loge". Et d'autres ont décidé de la suivre. A chaque pays, son rythme propre. Pendant ce temps, Emmanuel Todd, en médecin-légiste des corps historiques, déclare que, selon ses constats, la "démocratie libérale" est morte en Europe – et que les dirigeants européens sont prêts pour la suite, l'autoritarisme – "fascisme". L'évaluation, clinique, oublie, heureusement, les surprises, de l'Histoire. Les processus qu'il perçoit et décrit sont là, mais ils peuvent être contrés, par d'autres forces. A côté des "fatalistes" qui le sont d'autant plus facilement que l'absence du moindre effort est la voie la plus facile et la condition de la situation générale et de son aggravation, il existe des "réponses", comme cette mobilisation collective représentée par Yannis Youlountas et ses amis. En novembre prochain, un convoi important de véhicules partira de France pour aller porter jusqu'en Grèce biens et argent – en fonction de nos, de vos, dons. L'historien-ethnologue, Panagiotis Grigoriou, fait aussi partie de celles et ceux qui ont besoin de notre aide – ils sont la majorité des Grecs. Comment s'en étonner alors que, dans un tel pays, les employeurs ont obtenu le droit de pouvoir payer une partie du salaire en bons d'achat ? !  

Avec leur cynisme sans classe, ils ne vont jamais assez loin, comme lorsqu'un commissaire européen se prend à décrire ce que subit la Grèce avec des accents tragiques et accusateurs, mais toujours en pratiquant le double langage : la lumière au bout de l'obscurité, n'est-ce pas le phénomène propre à celui qui meurt ? ! 

Le message général est le suivant : 

"

" En soutenant notre convergence de luttes, par-delà les frontières, entre mouvements sociaux, vous épaulez les initiatives solidaires autogérées qui, en Grèce, font face au durcissement des politiques austéritaires (forte hausse de la mortalité infantile, baisse de 50% de la retraite complémentaire pour les plus pauvres, expulsion de milliers de personnes de leur logement, nombreuses familles qui ne survivent que grâce à la solidarité) et au drame de la crise des réfugiés (dont beaucoup d’enfants, parfois orphelins, qui ont traversé la mer Égée et ont échappé aux camps indignes et inhumains). 
Notre action n’est pas humanitaire, mais politique et solidaire, sans intermédiaire : nous soutenons directement nos camarades grecs et les encourageons à continuer à résister et à s’entraider. La liste des principaux besoins est à votre disposition, préparée avec eux pour des livraisons à Exarcheia (Athènes), Thessalonique et plusieurs îles. A vous de participer, si vous le désirez et comme vous le désirez.

Pas question de baisser les bras, ni ici, ni là-bas. Pas question de laisser faire. Pas question de rester chacun dans notre coin d’Europe face à la violence du pouvoir qui nous opprime, détruit le bien commun et nous vole nos vies. Pas question de subir sans agir de toutes les façons possibles : insoumission, résistance, création, solidarité…

Cette action n’est peut-être pas grand-chose face à l’ampleur du désastre, mais elle encourage à poursuivre nos luttes qui convergent vers un même but : reprendre nos vies en mains et montrer ce dont nous sommes capables ensemble. "

Liste des besoins et des destinataires déjà aidés :  http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?rubrique4"

 

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