L’effondrement du sytème politique de la droite est dorénavant en vue. Comment pourrait-il en être autrement ? La Cinquième république et le système de la droite reposent sur la fonction présidentielle et sur celui qui l’incarne pour aujourd’hui ou pour demain. L’énorme transfusion de voix et d’autorité de l’UMP vers le Front National achève de déséquilibrer par la base un édifice déjà totalement ébranlé par l’effondrement de la clef de voute du sytème qui croupit dans les bas fond de l’estime publique. Les heures qui passent et la bataille sur le comportement à tenir envers le Front National est évidemment une question de fond et pas simplement une affaire de tactique électorale. C’est une erreur de croire que le "ni FN ni PS" est une figure de style. Elle veut dire « surtout ni PS », c'est-à-dire « ni gauche ». En effet si l’UMP se laisse aller au deuxième tour, la jonction avec le FN va commencer sur le terrain, un équivalent de la fusion du cœur d’une centrale nucléaire en politique. Ce qui murit c’est l’alliance entre eux. De toutes les façons possibles le thème affleure. Ainsi quand certains à droite croient habiles de banaliser le Front National, à la façon de Plantu en déclarant que le PS fait avec le Front de gauche ce qu’il reproche à l’UMP de faire avec Le Pen. Coup de billard à trois bandes spécialement vicieux. Mais qui montre aussi, soit dit en passant, ce que le caricaturiste ami de la dictature Qatari, Plantu le soi disant ingénu, a rendu possible.
Ainsi quand Jean Leonetti, le vice-président du groupe UMP à l'Assemblée renvoie dos à dos le FN et le Front de gauche ! Il a jugé que nos programmes étaient tout autant "incompatibles" avec celui de l'UMP et qu'il ne pouvait être question d'appeler à voter pour eux. Donc la question de la nature du FN ne se pose plus. Juste une affaire de programme en général ! "Ce n'est pas un problème d'arc républicain, il y a un problème de compatibilité de programmes", a-t-il déclaré. "Arrêtez de faire de la morale" Quant au président de l'Alliance Centriste, le sénateur de la Mayenne Jean Arthuis, il a déclaré que son parti votera pour le PS en cas de duel Front National-Parti socialiste au second tour. Fort bien. Mais la suite de son propos laisse pantois. "Ce que je constate, c'est que Marine Le Pen pour l'extrême-droite et Jean-Luc Mélenchon pour l'extrême-gauche tiennent des propos qui sont en résonance avec ce que ressentent nombre de nos concitoyens, sur l'euro, la sécurité ou le chômage. Malheureusement ni Marine Le Pen, ni Jean-Luc Mélenchon n'ont de réponses appropriées, leurs réponses sont des impasses", a-t-il ajouté. Juste une affaire de programme une fois de plus. Pour lui "l'UMP court après l'extrême-droite et le PS ne va tarder à courir après l'extrême-gauche, c'est dire le champ qui s'ouvre pour les centristes à condition qu'ils se réforment et rassemblent". Pour valoriser sa petite boutique, aucun amalgame n’est donc de trop. Tout cela part du résultat de dimanche dont l’onde de choc n’a pas fini de dérouler ses effets dévastateurs dans la droite. Ce qui m’amène à traiter de la forme de ce résultat et de la perception qu’on peut en avoir.
La lecture d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Cette vieille donnée ne s’est jamais démentie. Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de vérité en la matière. Après tout, les chiffres sont les chiffres. Mais une fois qu’on en dispose il faut encore choisir parmi eux et ce sont souvent des thermomètres différents qui se proposent à l’esprit. Après quoi un chiffre ne vaut que par comparaison avec d’autres. Sans surcharger mon propos de nouvelles digressions philosophiques qui agacent parfois, je rappelle qu’un chiffre, de toute façon, ne désigne jamais un en soi mais un rapport. Ou ai-je lu que les premières mathématiques découlèrent des comparaisons de tailles de la terre c
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