Il
est l'avocat emblématique des victimes de l'amiante. Celui qui a fait
reconnaître par les tribunaux que les entreprises avaient mis en danger
la vie de leurs salariés en les exposant à l'amiante. Tout en
continuant son combat, Jean-Paul Teissonnière a ouvert ces derniers mois
un autre front.Au nom du syndicat Sud, il a déposé une plainte contre France Télécom et trois de ses anciens dirigeants, à
commencer par l'ancien PDG, Didier Lombard, pour «harcèlement moral» et «mise en danger de la vie d'autrui».Son objectif: obtenir la
condamnation pénale de ceux qu'il juge seuls responsables de la vague de
suicides chez l'opérateur télécom. Les autres syndicats se sont joints
à la plainte. Le Parquet a ouvert une information judiciaire, en
écartant la «mise en danger de la vie d'autrui». Deux juges
d'instruction du pôle de santé publique du TGI de Paris (Pascal Gand et Anne-Marie Bellot)
ont été désignés. La police enquête sur une cinquantaine de cas de suicide.
Mais selon Jean-Paul Teissonnière, l'enquête risque de «dériver», en
retenant une vision très restrictive du harcèlement moral. Entretien.Fin avril, un salarié bordelais de France Télécom Orange s'est immolé par le feu. La situation sociale s'est-elle vraiment améliorée dans l'entreprise?
via www.mediapart.fr