Bonjour à tous.
J'ai enfin fini ce long et important labeur, pour saisir et mettre en forme ce pamphlet important d'Henri Guillemin, intitulé "Silence aux pauvres !", paru d'abord en janvier 1989 dans quatre numéros successifs de l'hebdomadaire romand L'Illustré (Lausanne), et publié ensuite chez Arléa, dans une belle édition (comme d'habitude chez Alréa qui publie toujours de beaux livres), mais aujourd'hui épuisée : http://www.amazon.fr/Silence-aux-pauvres-Henri-Guillemin/dp/2869590555.
Il me semble que ce texte est très important pour comprendre l'imposture du gouvernement représentatif qui se maquille en >>démocratie<< alors qu'il est sciemment une ploutocratie. En attendant qu'Arléa republie ce livre (ce que j'espère car l'objet livre est irremplaçable et son texte digitalisé n'est qu'un pis-aller), je vous communique le résultat des dizaines d'heures que j'ai passées à maintenir en vie cette puissante et salutaire analyse de Guillemin. Vivement qu'Arléa réédite ce livre important, qu'on puisse l'acheter et l'offrir, l'offrir et l'offrir encore !
J'ai préparé deux pdf : un texte graissé, surligné, souligné, pour partager mes enthousiasmes, et un en noir et blanc "brut de fonderie" (avec les seules italiques de l'auteur), pour ceux que mes coups de pinceau agacent, ce que je comprends parfaitement
• Henri_Guillemin_Silence_aux_pauvres_1989.pdf
• Henri_Guillemin_Silence_aux_pauvres_1989_n&b.pdf
Bonne lecture.
Étienne.
SILENCE AUX PAUVRES !
Henri GUILLEMIN
1989L'histoire sérieuse, l'histoire historique comme disait, en souriant, Péguy, n'a pas encore mis en lumière la place qu'a tenue, dans la Révolution française, et dès le début, la crainte, chez les possédants, d'une menace sur leurs biens.
Ce qu'il faut savoir, et capitalement, c'est que, dès la réunion des états généraux, une grande peur s'est déclarée chez les honnêtes gens (les gens de bien, les gens qui ont du bien, des biens), face à ceux que l'on va exclure du droit de vote et de la garde nationale, les non-possédants, les gens de rien. Robespierre est un des rares – des très rares – révolutionnaires à souhaiter chez les exploités (des champs et des villes) une conscience-de-classe. Et tout va se jouer sur ce même sujet, avec l'épouvante (croissante pendant plus de cinq ans) de ceux qui ont en présence de ceux qui n'ont pas, qui n'ont rien et qu'il s'agit, à tout prix (et constamment), de surveiller et de contenir d'abord par le déploiement avertisseur de la force, le 14 juillet 1790, ensuite par son usage crépitant et persuasif, le 17 juillet 91.
Cet oubli et quelques autres, ainsi qu'un prétendu dérapage de la Révolution, ont provoqué chez Henri Guillemin un état violent d'insupportation qui, on le verra dans ce livre, a donné la fièvre à son stylo.
* * *
La Convention a tenu sa première séance le 21 septembre, et Danton prononce un discours où figurent les mots-clés qu'exige le moment : "Peuple français, sois rassuré ! Voici la République. Tu n'as que des bienfaits à attendre d'elle, et quant aux propriétés, quelles qu'elles soient, elles seront éternellement respectées, protégées". Cet adver
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