Emeutes de Ferguson, les civils face à la police-armée – Arrêt sur images

Michael Brown, jeune Noir de 18 ans, tué par balle par un policier le 9 août dernier, s’était-il violemment rebellé avant de se faire tuer, comme le prétend le chef de la police de Ferguson, ou avait-il les mains levées au moments des tirs, comme le rapporte le quotidien local le St.Louis Post-Dispatch ? Le FBI a annoncé l’ouverture d’une enquête et, en attendant, la petite ville de quelque 20 000 habitants est à feu et à sang depuis plusieurs jours et cet épisode a réveillé, selon un membre du conseil municipal de Ferguson, “l’héritage de la ségrégation dans les villes américaines”. “Ferguson a d'une part un gouvernement blanc avec un maire blanc, et de l'autre une large population noire. Cette situation a révélé tous les fossés qu'il peut y avoir entre une communauté minoritaire et le gouvernement de Ferguson”, développe-t-il dans le New York Times.

Cette affaire n’est pas sans rappeler celle de Trayvon Martin, un jeune Afro-Américain de 17 ans, non armé, tué par balles par un un riverain en patrouille d'autodéfense latino-américain, dans la soirée du 26 février 2012. Il y a 35 ans, j’aurais pu être Trayvor Martin avait alors lancé Obama. Au terme du procès, l’auteur du coup de feu, George Zimmerman avait été acquitté.


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"J’ai donc pris mon carnet de notes et mon stylo dans une main et enregistré avec l’autre"

Deux ans et quelques mois plus tard, Ferguson est à feu et à sang. En deux nuits d’émeutes, 32 personnes ont été arrêtées et deux policiers ont été blessés, parmi les 53 agents qui composent la police de Ferguson (dont trois seulement appartiennent à la communauté afro-américaine). Sur place pour couvrir les évènements, les journalistes ont bien du mal à travailler, en butte qu'ils sont à un harcèlement apparemment systématique par… les officiers de police de Ferguson. Wesley Lowery, journaliste au Washington Post, n’a d’ailleurs pas hésité à publier ans son journal le récit de son interpellation, article qui a immédiatement fait le tour des réseaux sociaux.

Mon téléphone était sur le point de mourir donc, pendant que je le rechargeais, j’en ai profité pour répondre aux questions des gens sur Twitter. Pendant que j’étais assis là, plusieurs policiers armés sont rentrés -certains habillés en policiers normaux, d’autres nettement plus équipés”. Ainsi commence le récit de Lowery qui, comme la plupart des journalistes, s’était réfugié dans l’un des nombreux McDonald’s du coin pour profiter du Wifi.

via www.arretsurimages.net

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