Sur une page blanche calligraphiée à l’ancienne (la scène se passe au début du XVIIe siècle), on noterait : «un nez en or ; des secrets de famille à la cour du Danemark ; une île mystérieuse ; un astronome mort, la vessie explosée». Et on ajouterait, en marge : «Mort, ou empoisonné ?». Puis, au terme d’un minutieux travail d’enquête explorant le grimoire d’un nobliau et découvrant des messages cryptés glissés dans Hamlet, l’énigme serait dévoilée, la vérité éclaterait, le nom du coupable et les mobiles du meurtre seraient révélés, bouleversant une généalogie royale, tandis que les ossements du savant sont livrés à l’expertise de la science moderne.
Intrigue d’un roman historique, façon le Nom de la Rose ? Non, telles sont les pérégrinations véridiques du médiéviste Peter Andersen, directeur du département d’études allemandes de l’université de Strasbourg, qui a travaillé six ans durant à élucider les causes et motifs de la mort de l’astronome danois Tycho Brahe.
Personnage à peine moins familier des Danois que la petite sirène, mondialement célèbre pour ses travaux pionniers en astronomie, Tycho Brahe est décédé le 24 octobre 1601, à Prague, capitale du Saint Empire romain germanique, dans des conditions qui n’ont cessé d’intriguer les Scandinaves. A tel point qu’une équipe scientifique composée de Danois et de Tchèques doit se rassembler aujourd’hui à Prague, en l’église Notre-Dame-de-Tyn, pour exhumer les restes du savant et les soumettre aux analyses les plus sophistiquées. Tycho Brahe a-t-il été assassiné? Récit d’un polar en quatre actes.
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