Contre les préjugés de l’extrême-droite dans le monde, en France le FN, aux Etats-Unis le Tea Party, pour 2012, note 40 : au FN, Holeindre, Louis de Condé ! | Mediapart

Pour trouver le musée des horreurs, il faut aller en face: au stand de Roger Holeindre, ancien résistant, ancien de l'OAS, cofondateur du Front en 1972. On y trouve une histoire des trahisons au PCF, un exemplaire de La guerre psychologique et les nouveaux collabos; un roman sur les paras d'Indochine et son livre Tout va mal en France, c'est la faute à Pétain. L'ancien compagnon de route de Le Pen a annoncé samedi son intention de quitter le parti après la victoire annoncée de Marine Le
Pen à la présidence du parti, parce que celle-ci «n'incarne en rien les
valeurs qu
'(il) défend depuis toujours».

L'un des ouvrages de R. Holeindre

L'un des ouvrages de R. Holeindre

Lors d'une conférence de presse, dimanche midi, la nouvelle présidente du Front s'est adressé à lui: «Nous avons mené les mêmes combats. Je mets ça sur le compte de la déception. Il reviendra à la raison», a-t-elle assuré, ajoutant un message à l'attention des militants, tenants d'un discours plus orthodoxe: «Je prends l'ensemble de l'histoire de mon parti et j'assume tout.»

C'est justement au stand d'Holeindre qu'on rencontre Louis de Condé. Membre du comité central, Louis a 72 ans, vit à Vichy, où il vend des livres anciens. Sa cravate avec de petites fleurs de lys attire notre attention: «Mon attirance pour la monarchie», sourit-il.

Louis a adhéré au FN en 1982 pour «l'amour de la patrie». Jean-Marie Le Pen, il le connaît depuis 1960. Cette année-là, il a rencontré le fondateur du FN lors d'une réunion publique, à la Maison de la Mutualité, à Paris, pour défendre l'Algérie française.

Louis de Condé.

Louis de Condé.© M. Turchi

Lui-même est un ancien de la guerre d'Algérie. Il cite volontiers Roger Holeindre pour expliquer son engagement: «Nous sommes des anciens combattant, mais aussi des combattants tout court.» Pour ce congrès de passation, il a voté Bruno Gollnisch, «un ami» de trente ans, «un grand défenseur de la famille», «plus proche des idées de Jean-Marie Le Pen que de sa fille».

Il dénonce «une criminalité de plus en plus terrible», affirme que «la plus grande erreur des trente dernières années, c'est l'abolition de la peine de mort», et pointe du doigt «la déchristianisation et l'islamisation de la France». Il regrette que «Marine Le Pen parle très souvent de laïcité républicaine», «des mots que son père n'utilisaient jamais». Mais il en est convaincu, «les racines chrétiennes restent un des principes du FN».

via www.mediapart.fr

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Translate »
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x