Contre les préjugés de l’extrême-droite dans le monde, en France le FN, aux Etats-Unis le Tea Party, pour 2012, note 20 – Prières de rue : Libé cloue le bec aux laïcards (et à Serraf) | Rue89

Un troisième motif de satisfaction que procure ce dossier, c'est que manifestement les auteurs sont retournés à la loi. La loi, ça n'a l'air de rien comme ça mais rappelons-le à toutes fins utiles, c'est le truc devant lequel tous les citoyens sont réputés être égaux et qui fait que nous vivons dans un état de droit. Bref, le genre de machin qui devrait plaire à un libéral, serait-il de gauche.

Et qu'est-ce qu'elle dit, la loi ? Celle de 1905 [ah, que voilà un lien qu'il est instructif, note de la claviste], dite de séparation des Eglises et de l'Etat, garantit la liberté de conscience et la liberté de culte (c'est l'article premier, et on ne saurait trop suggérer aux calotins antireligieux de s'en pénétrer avant de s'y référer).

Or, c'est sans aucun doute ballot, la liberté de culte comprend évidemment le libre choix par le fidèle d'une religion donnée du lieu de culte où il prétend procéder à ses rites. Si on rapporte cette liberté de culte aux 0,05 mètre carré disponibles par tête de musulman, ça vous a tout de suite une autre tête, n'est-ce pas ?

Mais la loi ne dit pas que ça, elle dit plein d'autres choses aussi. En revanche, coup de pas de chance, il y a au moins une chose qu'elle ne dit pas : elle ne dit pas qu'il est interdit de prier dans la rue. Ceux qui soutiennent mordicus le contraire sont priés de laisser le texte de loi auquel ils se réfèrent à la concierge, qui transmettra.

Or, en état de droit, ce qui n'est pas interdit est réputé être autorisé, ce devrait aussi figurer dans le b.a. ba du libéral, serait-il de gauche.

Etre un laïc, c'est aussi exiger qu'on puisse pratiquer sa religion

Et puis deux journalistes de Libé ont fait comme Serraf : ils sont allés sur place et ils ont posé des questions. Contrairement à ce qu'explique ce dernier dans sa réaction, je n'ai pas l'impression qu'ils aient vu la même chose. En toute honnêteté, je suis obligé de confesser que je ne sais pas qui, des deux journalistes de Libé ou de Serraf, s'est trompé de jour.

via www.rue89.com

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