En Suisse, le populisme alpin se porte comme un charme. Vingt ans après son explosion sur la scène politique, le parti de droite dure UDC enchaîne les succès. «Non, la question sécuritaire n’est pas close. Nous devons réintroduire un cordon sanitaire et renforcer les contrôles aux frontières. L’espace Schengen n’apporte pas les garanties prévues.»
Au soir de son dernier triomphe dans les urnes, le 28 novembre, le Valaisan Oskar Freysinger, grande gueule romande de l’UDC, la mal nommée Union démocratique du centre, commentait l’acceptation à 58% d’une initiative populaire sur l’expulsion et le bannissement du territoire des délinquants étrangers. A moins d’un an des élections législatives de l’automne 2011, le parti n’a jamais été aussi fort. Première formation de la confédération depuis près d’une décennie, l’UDC parvient désormais à ratisser bien au-delà de ses rangs, enfonçant à la fois les lignes de défense de la droite centriste et de la gauche rose-verte. Elle vise un tiers de l’électorat.
Contrairement aux idées reçues, l'extrême droite fait beaucoup parler d'elle, mais heureusement est assez faible.