Il n'y a pas «trop de femmes dans l'enseignement», a estimé jeudi sur Europe 1 le ministre de l'Education nationale Luc Chatel, dénonçant une «polémique absurde» selon laquelle il y aurait une «trop forte féminisation» de la profession.
«Dans l'entourage du chef de l'Etat, on juge qu'il y a "trop de femmes enseignantes" et qu'il faut tendre vers "d'avantage d'équilibre" sur ce point», affirme Le Figaro dans son édition de jeudi.
«Je suis en désaccord total avec ces propos (…) s'ils sont exacts, car je ne considère pas qu'il y a trop de femmes dans l'enseignement», a dit M. Chatel.
«Je vais même vous faire une confidence, j'ai la faiblesse de penser que les femmes ont un certain sens de la pédagogie, de l'autorité, et donc je considère que cette polémique est absurde», a-t-il ajouté.
S'il y a une féminisation de la profession, elle reflète «l'évolution de la société. Je crois qu'on peut se réjouir de l'évolution du travail des femmes», a dit le ministre.
«L'enseignement, et c'est quand même un paradoxe, est régulièrement cité comme l'un des métiers qui a précisément réussi sa féminisation, et qui permet à un certain nombre de femmes de travailler en conciliant vie professionnelle et vie familiale», a-t-il ajouté.
«C'est vrai, dans le premier degré, il y a une majorité de femmes qui se dévouent, qui croient à leur métier, qui le font par passion, eh bien, moi, je suis à leurs côtés», a ajouté Luc Chatel.
Dans les écoles primaires, environ 80% des enseignants sont des femmes.
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