Cent millions de dollars pour écouter si des Civilisations diffusent des informations jusqu’à nous – Page 1 | Mediapart

Les extraterrestres n’ont qu’à bien se tenir. Youri Milner, milliardaire russe et mécène de la science, vient de lancer un projet d’une ampleur sans précédent pour écouter les éventuels signaux émis par des civilisations d’aliens. Annoncé le 20 juillet à la Royal Society de Londres, le projet, appelé « Breakthrough Listen », bénéficie de la participation de l’astrophysicien Stephen Hawking et d’autres scientifiques connus ; il doit être financé à hauteur de 100 millions de dollars pour dix ans.

Le radiotélescope de Parkes, en AustralieLe radiotélescope de Parkes, en Australie © DR

À titre de comparaison, la totalité des fonds accordés ces dernières années à la recherche d’intelligences extraterrestres (SETI – Search for extra-terrestrial intelligence) était de l’ordre d’un demi-million de dollars, principalement aux États-Unis, selon les estimations de Frank Drake, pionnier de SETI dans les années 1960.

La quête des aliens n’a jamais bénéficié de tels moyens. Yuri (ou Youri) Milner, qui a fait fortune en investissant dans Facebook, Twitter, Alibaba et d’autres sociétés internet, a d’abord fait des études de physique. Il note en plaisantant que SETI a commencé en 1961, l’année de sa naissance, qui est aussi l’année du premier vol humain dans l’espace, celui de Youri Gagarine, dont il a reçu le prénom. D’où sa passion pour l’espace et la possibilité d’une vie extraterrestre.

Grâce à ses investissements, les chercheurs du projet Breakthrough Listen vont pouvoir épier un million d’étoiles de la Voie lactée et une centaine de galaxies voisines (voir le détail du projet sur le site SETI).

« Alors que nous disposions en moyenne de 24 à 36 heures par an de temps d’observation avec un télescope, nous aurons des milliers d’heures par an sur les meilleurs instruments », indique à la revue Nature Andrew Siemion, spécialiste de SETI à l’université californienne de Berkeley, qui juge que « c’est une révolution ».

Trois instruments vont être mis à contribution : le plus grand radiotélescope orientable du monde, celui de Green Bank en Virginie-Occidentale ; le radiotélescope de 64 mètres de l’observatoire de Parkes en Australie, qui avait transmis au monde entier les images du premier homme sur la Lune ; et le télescope optique de l’observatoire Lick, en Californie.    

Le principe de SETI est de rechercher des signaux radio susceptibles d’être émis par une source artificielle (le télescope de l’observatoire Lick doit servir, lui, à détecter des flashs laser venus du cosmos). Il n’y a pas de critère absolu pour définir l’artificialité, mais on s’intéresse, par exemple, à des signaux qui présentent un schéma régulier ou sont focalisés sur une fréquence particulière. La régularité peut cependant être trompeuse.

En 1967, à l’université de Cambridge, la radioastronome Jocelyn Bell identifie un signal inconnu jusqu’ici, qui vient d’un point constant de la sphère céleste et qui se caractérise par des pulsations très régulières, environ toutes les secondes. Elle surnomme le signal « Little Green Man 1 » (« Petit Homme Vert 1 »), allusion à son possible caractère artificiel. Finalement, il apparaît que ce signal résulte d’un processus physique, la rotation rapide d’une étoile à neutrons&

via www.mediapart.fr

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