Canada : l’industrie minière pointée du doigt après un désastre écologique – Basta !

Des lacs et des cours d’eau pollués, des produits toxiques massivement déversés dans la nature, des communautés indiennes affectées : l’accident qui s’est produit cet été dans une mine d’or et de cuivre de Colombie-Britannique a été qualifié de « plus grande catastrophe minière jamais survenue au Canada ». De nombreuses alertes avaient pourtant été émises sans que l’entreprise minière ne renforce la sécurité de ses installations. Et le Canada n’a cessé d’affaiblir ses réglementations écologiques pour faciliter son « boom » minier.

L’accident s’est produit le 4 août. La digue d’un bassin de décantation d’une importante mine d’or et de cuivre de Mount Polley, dans la province de Colombie-Britannique au Canada s’est rompue. Des milliards de litres d’eaux usées et de boues toxiques se sont déversées dans les lacs et les cours d’eau environnant. L’état d’urgence a été décrété localement, assorti d’une interdiction de consommer l’eau du réseau.

La rupture de la digue est survenue malgré un rapport officiel de 2011 alertant le propriétaire de la mine, Imperial Metals, sur la nécessité de trouver une solution durable pour évacuer les eaux usées s’accumulant dans le bassin. Le rapport, commandé par deux tribus des « Premières nations » et payé par Imperial Metals, notait également que la mine n’avait « ni plan de surveillance ni plan d’urgence détaillés » ! Dans le même temps, le ministère de l’Environnement de la province a déclaré avoir averti Imperial Metals en mai dernier – pour la cinquième fois ! -, après que des inspections aient révélé que les niveaux des eaux usées dans le bassin de décantation dépassaient la limite autorisée. Des eaux usées qui présentaient aussi une concentration anormalement élevée de plusieurs substances, dont le sélénium, très toxique.

La « plus grande catastrophe minière jamais survenue au Canada »

L’accident, qualifié de « plus grande catastrophe minière jamais survenue au Canada », a détruit les écosystèmes de la rivière voisine de Hazeltine Creek, qui abritaient de nombreuses espèces animales. Les boues ont également atteint les lacs Polley et Quesnel, dont la population locale dépend pour son eau potable ainsi que pour la pêche.

L’interdiction de consommation de l’eau a été partiellement levée une semaine après l’accident, les autorités sanitaires ayant estimé qu’elle ne présentait plus de risques. Mais de nombreux résidents restent méfiants, d’autant plus que d’autres problèmes environnementaux ont été signalés. En particulier de « mystérieuses » substances flottantes, bleues et brillantes… [1]. Pour l’ONG Mining Watch Canada, il est difficile d’évaluer les répercussions à plus long terme, en particulier pour les poissons, particulièrement sensibles à la pollution : « Une grande partie des contaminants issus des eaux usées se retrouvera dans les sédiments, qui se déposeront en dehors de la colonne d’

via www.bastamag.net

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