A propos du programme du Parti Socialiste, de l’UMPFN, de la différenciation entre naturalisme et écologisme, des journalistes de caste « A La Une « Le blog de Jean-Luc Mélenchon

Du programme socialiste le Parti de gauche a dit qu’il n’était « ni socialiste, ni réaliste ». Mais le journal « les Echos » et la presse économique sans compter « Le Monde » et « Libération », ont souligné qu’il s’agit d’un programme bien « ancré à gauche ». A la précédente étape de la rédaction du projet socialiste, la droite n’avait pas hésité à dire qu’il s’agissait d’un « retour à 1981 ». Cette fois-ci ne peut-on dire qu’il s’agit d’un retour à la révolution bolchévique ? Il le faudrait pour que chacun tienne sa place dans le jeu de rôle. De toute façon personne ne risque rien à raconter n’importe quoi. Car personne n’a de mémoire, personne ne compare à rien, personne ne tient compte d’aucun évènement récent. Tout est dans l’affiche. Quelques exemples.

Mémoire ? Allons bon, quoi encore ? Question : pourquoi faire moins qu’hier quand on veut faire plus ? C'est ce qu'explique un des rédacteurs du projet socialiste, le secrétaire national à l'économie du PS Michel Sapin, cité par l'Humanité : "les Français savent très bien qu'on ne peut pas promettre autant aujourd'hui qu'en 2007 et encore moins qu'en c_dazin-22002." Exemple. Le programme de Jospin prévoyait 700 000 emplois jeunes dont 300 000 dans le privé. Il n’en réalisa « que » 350 000 dans le public. Dès lors, comment une priorité donnée à la jeunesse, à supposer que cette mesure y corresponde, conduit à proposer 50 000 emplois de moins que ce qui fut fait il y a dix ans et 400 000 de moins que ce qui fut promis alors ? Comparaison. Le Parti de Gauche propose le salaire maximum de un à vingt dans toutes les entreprises, depuis deux ans. A toutes les occasions j’en rappelle l’idée dans les médias qui m’accueillent. Le PS la reprend. Fort bien. Du coup toute la presse chiffre la mesure et cherche des exemples. C’est bon pour nous. Le mot d’ordre avancera dans les esprits. Les socialistes ne pourront plus s’en dégager. Et qui boit la mer doit aussi digérer les poissons. Mais pourquoi le PS réserve-t-il cette mesure aux seules entreprises où l’Etat est actionnaire ? Pourquoi pas à toutes les autres ? En quoi le scandale des sur-rémunérations et son impact global sur le partage de la richesse produite en entreprise est-il limité aux seules entreprises semi publiques ?

Pour nous, avec le salaire maximum, la question posée n’est pas de punir ou de stigmatiser en faisant des exemples. Il est question d’organiser un  nouveau modèle de partage de la richesse et un  nouveau modèle vertueux de ce partage dans chaque entreprise. Cet objectif n’est pas servi avec une mesure qui ne s’appliquerait qu’à 57 entreprises sur les 3 millions que compte le pays et qui n’emploient que 7 % du total des salariés. Comment accepter que sous un gouvernement de gauche 93 % des salariés continuent de travailler dans des entreprises soumises à l'arbitraire patronal en matière de hauts salaires ? En quoi cette discrimination est-elle socialiste ?

Pourquoi le PS renonce-t-il à augmenter le SMIC ? Qu’est-ce que ce simple "rattrapage du SMIC que la droite a déconnecté de la hausse des prix". Il ne s'agit donc pas d'une augmentation véritable du pouvoir d'achat du SMIC au-delà de l'inflation ? C'est un double recul pour le PS. Encore une question de mémoire. D’abord par rapport au texte issu de s

via www.jean-luc-melenchon.fr

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