Cette note, mille diables, est encore trop longue ! Quand j’ai attelé ensemble les petits bouts que j’avais préparés, j’ai bien vu que ça débordait de tous côtés. Pourtant, on m’a fait promettre d’être plus bref. Donc, je fais court pour cette introduction. Souvenez-vous, si vous voulez aider mon travail de conviction, de proposer l’inscription à ma lettre de liaison « Le Petit Courrier du blog». On y accède sur cette page même, colonne de gauche. Nous ne sommes encore que quarante mille inscrits ! Il en faudrait cent mille pour jouer correctement le terrain. Comme ce blog a reçu plus de deux millions de visites depuis janvier, je crois que nous avons une belle marge de progression possible, n’est-ce pas ? Je compte sur vous.
Dans cette note, il est question des sondages. Je constate le miracle dont a bénéficié François Hollande. J’analyse les invraisemblances des résultats annoncés et leur caractère idéologiquement orienté. Je me demande pourquoi la loi, si timide, qui encadre leur pratique n’est pas respectée. Que fait la commission des sondages ? Résignée ?
Mais je parle, avant cela, de la rentrée scolaire, du procès des Fralibs et de ma ballade dans la braderie de Lille. Ah ! Je dis aussi mon mot sur l’ambiance du débat politique et sur ma participation à deux émissions samedi et dimanche derniers.Mardi 6 Septembre. C’est midi. Je suis en route vers le tribunal de Nanterre. Je dois y retrouver les syndicalistes de Fralib, le « thé Eléphant ». On est convenu de se retrouver sur place avec Pierre Laurent et Patrick Le Hyarric, le directeur de la rédaction de l’Humanité. Je fais route avec Laurence Sauvage, Secrétaire nationale du Parti de Gauche chargée des luttes et David Emain. David est professeur. Sa rentrée est en cours. Je lance le sujet. Mauvaise pioche. Très mauvaise ! Son proviseur s’est suicidé la veille de la pré-rentrée ! On se regarde les trois en silence. David nous apprend aussi que c’était un camarade, nouvel adhérent au Parti de Gauche. Personne ne veut en rajouter parmi nous. Mais comment ne pas se poser la question. On devine laquelle. Bien sûr on ne suicide pas pour une seule raison et peut-être l’idée même de « raison » pour un suicide n’a-t-elle pas de sens dans la plupart des cas. J’admets ainsi que le suicide stoïcien est l’exception philosophique dans une règle bien plus complexe d’impasses, de lassitudes et de souffrances. Je
m’efforçais de me remémorer le visage du camarade parmi la troupe des têtes dures du Parti dans ce coin de l’Essonne. Je n’y parvenais pas. Aucun des sourires auxquels je pense ne coïncide avec la nouvelle que l’on m’apprend. Du coup on fait le point sur les informations à propos de cette rentrée. La honte.
La rentrée, quel tableau ! Des redoublants mis à la rue parce que les classes sont pleines, des sections de lycées professionnels fermées en nombre faute d’encadrement suffisant, des transports scolaires devenus payant sans prévenir, des enfants expulsés des cantines. En quelques instants les témoignages de mes deux compagnons de voyage me dressaient un tableau terrible de dislocation du système éducatif. Autour de nous dans le RER les oreilles se dressent, les visages se tournent de notre côté. Je vois des gens qui ont envie de dire aussi ce qu’ils savent. On arrive. « Nanterre préfecture ». En haut de l’escalator, on nous attend. Les drapeaux sont là, Aigline les a apportés avec elle. Une grosse brassée de tissus rouges qui donne du Tam Tam dans le cœur. Nous vivons, puisque nous luttons. Chemin faisant, voyant nos drapeaux et ma mine peut-être, des
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